Plante cadeau entreprise et belle mère même combat

J’ai déjà tué un aloe vera en une semaine — et c’est littéralement la plante qu’on offre aux gens allergiques à la responsabilité. Alors quand quelqu’un me tend une plante avec un sourire attendri, j’entends surtout : « Tiens, voilà ta prochaine victime ». Tu souris, tu dis merci, tu calcules mentalement combien de jours avant que cette pauvre chose devienne un compost affectif sur ton étagère IKEA. Bienvenue dans le top 3 des moments gênants où tu reçois une plante que tu vas assassiner malgré toi.

Réception du cadeau d'entreprise imposé

Le sourire professionnel en mode robot

Il y a ce moment suspendu dans l'open space, entre le PowerPoint qui rame et le cake sec du vendredi, où l'on vous tend une plante d'intérieur suisse avec un grand sourire RH. Une plante offerte par la direction, censée dire « Merci pour votre engagement » mais qui hurle surtout « Bonne chance pour ne pas me tuer d'ici mardi ». On sourit. Poliment. Comme un automate en panne de Wi-Fi. Ce genre de plante cadeau entreprise, c'est comme un mug avec votre prénom mal orthographié : un cadeau embarrassant qu'on ne peut pas refuser, mais qu'on ne sait pas entretenir non plus.

Astuce express pour sauver sa nouvelle plante

Après avoir vu mourir trois cactus et un ficus (paix à leurs feuilles), l'employé moyen développe une méthode de survie express. Non, pas pour lui. Pour la plante. Il identifie d'abord si c'est une plante résistante suisse ou une diva chlorophyllée qui exige un taux d'humidité précis comme un horloger de la Vallée de Joux. Ensuite, il fait semblant de s'y connaître. Il lui parle. Il lui donne un nom. Parfois, il l'arrose. Trop. Puis pas assez. Le mauvais entretien de plante devient sa signature involontaire. Pour les novices, mieux vaut miser sur une plante facile suisse, du genre qui survit à l'oubli, au chauffage central et aux open spaces climatisés façon congélateur.

• Les plantes à arroser une fois par mois sont vos alliées
• Évitez d'offrir une plante si vous ne connaissez pas la personne
• Une plante pour débutant n'existe pas, il y a juste des plantes indulgentes
• La signification d'offrir une plante varie : gratitude, punition, ou test de patience

Quand ta belle mère devient horticultrice

Faire semblant d'aimer chaque feuille

Elle arrive, sourire en coin, avec une plante offerte comme si elle confiait un enfant. Une plante d'intérieur suisse, choisie avec soin, arrosée avec amour, et surtout, accompagnée d'un petit discours passif-agressif sur « l'importance de la nature dans les foyers modernes ». On hoche la tête. On caresse une feuille comme si c'était un chat en porcelaine. On émet un « oh, quelle belle Calathea ! » alors qu'on n'a aucune idée si c'est une Calathea ou un reste de salade bio. Le malaise s'installe, mais on tient bon. Après tout, c'est un cadeau embarrassant, pas une déclaration de guerre.

Le sauvetage minute avant l'heure du thé

Elle revient. Toujours à l'improviste. Toujours avec ce regard d'inspectrice botanique. Et le gendre, dans un éclair de panique, tente de réhydrater cette pauvre plante à arroser oubliée depuis la Saint-Valentin. Trop d'eau, pas assez de temps, et un pot désormais aussi boueux qu'un festival au Paléo. Il a tenté d'offrir une chance à cette plante, mais ce fut un mauvais entretien de plus à son palmarès. À ce stade, la plante qui meurt devient une tradition familiale. Elle parle de la signification d'offrir une plante. Lui pense à Googler « plante résistante suisse » ou « plante pour débutant qui survit à la négligence affective ».

• Plante cadeau gênant : check
• Plante à entretenir sans motivation : check
• Plante facile suisse introuvable chez le fleuriste : check

Le cadeau green de tes amis hipsters

L'obligation Instagram et le dilemme arrosage

C'est samedi, on rentre d'un brunch bio-végan sans gluten, et là, BAM : une plante offerte dans un pot en terre cuite recyclée, accompagnée d'un petit mot calligraphié à l'encre de betterave. Cadeau embarrassant niveau 7 sur l'échelle de Richter de la culpabilité écologique. Les amis hipsters, convaincus que chaque être vivant mérite un post Instagram, tendent fièrement une plante d'intérieur suisse, genre ficus anorexique ou pilea en crise identitaire.

Problème : cette plante à entretenir a besoin d'eau, de lumière et d'amour. Trois choses qu'on n'arrive déjà pas à fournir au ficus précédent, paix à ses feuilles. Et maintenant, il faut documenter l'évolution de ce végétal sur les réseaux, tout en priant pour qu'il ne meure pas avant la prochaine story. Après deux semaines de mauvais entretien, elle ressemble plus à un truc trouvé dans un compost zurichois qu'à une touche de verdure urbaine.

Sélection de plantes increvables à offrir

Après avoir tué une plante cadeau entreprise, deux cactus et un aloe vera (oui, c'est possible), le Suisse moyen finit par établir une liste de plantes qui survivent même au niveau d'incompétence horticole national. Pour offrir une plante sans provoquer un drame chlorophyllien, voici quelques candidates à la survie en milieu hostile.

• Spathiphyllum : surnommée « la plante qui ne meurt jamais » (sauf si on l'arrose avec du thé froid, testé)
• Sansevieria : plante résistante suisse par excellence, elle survit à l'oubli et au chauffage central
• Chlorophytum : pour ceux qui pensent que photosynthèse est une app de retouche photo
• Crassula ovata : alias l'arbre de jade, la seule plante facile qui pardonne les absences